Venir rouler sur le circuit Bugatti au Mans est toujours un grand moment d’émotion. On sent que l’on entre dans un lieu chargé d’histoire. Et on ressent toute la magie des 24 heures du Mans.
Une entrée qui en impose
Dès l’arrivée sur le site,l’imposante entrée surplombée de l’inscription « CIRCUIT DES 24 HEURES DU MANS » met immédiatement dans le bain. Puis on accède à l’arrière des tribunes principales pour rejoindre l’imposante zone dédiée au paddock. Celle-ci semble bien vide en l’absence de tous les Motor-homes et autres camions d’assistance que l’on voit habituellement agglutinés lors des grands évènements. Lorsque l’on vient pour la première fois, la structure des stands surplombés par les grandes tribunes, semble gigantesque. On comprend immédiatement que l’on a affaire à des équipements de classe internationale.
L’arrivée sur la voie des stands donne un peu l’impression d’entrer dans une arène. La pit-lane en elle-même est plus large que la piste de pas mal d’autres circuits. Au-dessus des stands et de l’autre côté de la piste les énormes tribunes en imposent. Et on peut essayer d’imaginer l’effet que cela doit faire de les voir remplies de monde.
C’est parti pour un tour du Bugatti :
On l’a dit le Bugatti utilise les mêmes infrastructures de stand que le grand circuit des 24 heures du Mans. Mais il partage surtout une partie significative de son tracé. En effet toute la portion commune va de la ligne droite de départ, le long des stands, jusqu’à la redescente après le passage sous la mythique passerelle Dunlop.
C’est une portion très rapide où il faut avoir le cœur bien accroché. Et où il faut surtout ne pas faire d’erreur de trajectoire au bout de la ligne droite de départ au moment d’inscrire la voiture lancée à pleine vitesse dans la grande courbe en montée vers la chicane Dunlop. À ce sujet le point de braquage bénéficie d’un excellent point de repère. En effet il y a des lignes de peinture blanche en travers sur le côté gauche (il faut braquer à la dernière).
Selon les voitures cette courbe peut passer à fond. Cependant si on souhaite soulager l’accélérateur il faudra bien veiller à le faire juste avant de braquer et surtout pas au milieu de la courbe. Dans le cas contraire, l’allègement de la charge sur l’essieu arrière risque d’entrainer un fort survirage. Ce qui peut vite expédier dans le mur intérieur tout proche à cet endroit. La vitesse étant très élevé à cet endroit les conséquences peuvent être fâcheuses. Attention également à la sortie des stands à ce niveau là.
Après cette courbe en monté nous abordons une chicane « gauche-droite » qui nécessite un freinage assez violent. On aura pris soins de placer l’auto le plus possible sur la droite de la piste avant le virage à gauche. Mais sans être brusque sur le volant pour ne pas risquer de déstabiliser la voiture qui va très vite à cet endroit. Comme dans toute chicane, il conviendra de sacrifier la vitesse dans le premier virage. On reste donc le plus possible sur la gauche de la piste de façon à ouvrir au maximum l’angle du virage à droite qui suit. Cela permet de mieux accélérer. Mais attention car la piste est légèrement bombée en sortie de la chicane. Cela qui peut provoquer un peu de survirage.
À la sortie du « droite » on pourra respirer un bon coup et profiter du passage sous cette fameuse passerelle Dunlop ! À la suite de quoi on attaque la descente vers le virage de la Chapelle. C’est ce virage qui marque la séparation avec le tracé du grand circuit. Il faut faire attention à rester sur le tiers gauche de la piste au moment d’aborder cette descente pour ne pas compromettre l’entrée du virage de la Chapelle.
Ce virage n’est en fait qu’une épingle à droite. Mais il a pour particularités d’être en pente avec un point de corde à l’aveugle. On ne le voit pas au moment d’entrer dans le virage. Idéalement il se passe en 3ième.
Une courte ligne droite permet de reprendre un peu de vitesse pour rejoindre le virage du Musée (qui tient son nom du fait de l’emplacement de l’ancien musé des 24 heures). C’est une courbe à gauche où il faut prendre les freins assez tard pour les emmener assez loin dans le virage. Ici encore le point de corde est invisible de l’entrée du virage. La sortie s’ouvre assez rapidement et il est possible de reprendre pas mal de vitesse avant d’arriver sur le double droit très serré du « garage vert ».
Dans ce double virage à droite, on ne cherche pas la première corde. On laisse bien la voiture pivoter dans le second virage. Puis on reprend les gaz pour une grande ligne droite vers le pif-paf du chemin aux Bœufs.
Dans ce gauche droite très rapide il ne faut pas avoir peur de bien monter sur les vibreurs. On fera attention de ne pas emmener les freins trop fort au moment de braquer. Faute de quoi vous ferez des jolies pirouettes (et je sais de quoi je parle !!).
Puis une toute petite portion de ligne droite permet de reprendre les gaz pour attaque la portion assez sympa des « S bleus ». Le premier virage à droite possède la particularité d’avoir un léger « Banking ». Cela signifie que la piste est légèrement inclinée vers l’intérieur du virage. Cela permet de passer plus vite que ce à quoi on s’attendrait en le voyant. Le second virage à gauche n’est pas immédiatement collé mais il est assez piégeur.
En sortie du virage à gauche des « S Bleus », une courte accélération nous catapulte vers le double virage à droite du raccordement où l’on effectuera un freinage puissant avant de revenir sur la ligne de départ. Attention à ce tout dernier virage qui est très piégeur ! Il faut faire bien attention à ne pas ré accélérer trop tôt ni trop fort malgré la magnifique ligne droite qui nous tend les bras. De nombreuses traces de pneus menant tout droit sur le mur des stands sont là pour en témoigner !
En conclusion :
Le circuit Bugatti permet de s’imprégner de la légende des 24 heures du Mans. Il en utilise les installations grandiose et une partie du tracé. Mais au-delà de cet aspect émotionnel c’est un circuit très intéressant techniquement. En effet il enchaîne des portions rapides, d’autres plus lentes le tout avec du relief. Cela permet de prendre beaucoup de sensations.